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Plan de modernisation de la filière viande : c'est le moment d'avancer

Dernière mise à jour : 8 juin 2021



Le monde est en pleine mutation. Les consommateurs changent, ils ont de nouveaux besoins et de nouvelles exigences. Il est donc temps pour les abattoirs de suivre le mouvement et de répondre à leurs attentes.

Mais, pour cela, il faut des moyens…


Un appel à projet tout récent pour accroître la compétitivité de la filière viande

À la découverte d’un appel à projet pour la modernisation des abattoirs. Le plan présente trois principaux objectifs : augmenter la compétitivité des entreprises d’abattage-découpe, renforcer la gouvernance et améliorer les conditions de travail des opérateurs ainsi que le bien-être animal.


Miser sur la bienveillance. Le monde du travail actuel pose de nouvelles questions et demande de nouveaux comportements aux chefs d’entreprise. Le salarié doit se sentir bien dans sa fonction, il doit pouvoir être en sécurité et avoir de bonnes conditions de travail. C’est pourquoi de nouvelles installations sont nécessaires pour leur garantir sécurité et bien-être.


Un plan chiffré à 130 millions d’euros. Pourquoi une telle somme ? Eh bien, parce que réformer toute une branche d’activité demande de l’argent. Le coût des machines actuelles est élevé, et des moyens sont nécessaires pour les obtenir.


Une subvention. Cet appel à projet se présente sous la forme d’une subvention. Ainsi, les dépenses proposées ne doivent pas dépasser 10 000 euros pour les projets portant uniquement sur la protection animale (vidéosurveillance), la formation, l’audit ou les abattoirs mobiles, et excéder 50 000 euros pour les autres projets. En effet, l’aide publique est plafonnée à 2 000 000 euros par projet, à hauteur de 40% maximum du montant des dépenses éligibles et 70% maximum dans les régions outremer.


Ce projet est encore récent, puisqu’il a été lancé le 15 décembre 2020 pour une clôture au 31 décembre 2022. Il n’en est donc qu’à ses débuts, et promet donc des nouveautés à venir…


Penser la viande de demain

Créer et moderniser les outils d’abattage et de découpe. En quoi cela consiste ? Il s’agit de se munir d’outils adaptés aux besoins des filières des consommateurs et devenir des exemples en matière de protection des animaux. Car, c’est un fait, l’opinion publique y est beaucoup plus sensible et il faut y répondre favorablement. En effet, depuis de nombreuses années, nous avons pu découvrir des vidéos diffusées par des associations de protection animale montrant des animaux à l’agonie et des travailleurs débordés. Cela ne peut plus se reproduire, les consommateurs y sont sensibles. Il est donc temps de révolutionner le monde des abattoirs !


Répondre aux exigences d’hygiène alimentaire. Telle sera une autre mission de cet appel à projet. Nous l’avons compris, en ce moment plus que jamais, l’hygiène est primordiale, pour ne pas dire centrale. Les conditions d’hygiène alimentaire sont précises et exigeantes. On ne peut pas se défiler. Les contrôles sont récurrents, et le produit doit être irréprochable pour être servi au consommateur. Or, pour garantir un produit de qualité, il faut offrir aux abattoirs les moyens essentiels pour y parvenir.


Se développer à l’export en respectant ainsi des cahiers des charges spécifiques pour certains marchés. Les marchés européens et internationaux sont implacables sur certaines normes d’hygiène et de santé. Pour qu’un produit soit exporté, il doit y répondre et ainsi témoigner de sa qualité auprès des consommateurs et commerçants internationaux.


Se mettre au vert. Le plan comprend également une démarche écologique, puisqu’il met en place des mesures pour réduire les consommations d’eau et d’énergie afin de préserver au maximum l’environnement.


Vivre avec son temps. Enfin, la technologie progresse à pas de géant. En l’espace de quelques années seulement, des outils récemment mis sur le marché deviennent « has been », voire non productifs. Ce plan vise ainsi également à améliorer les processus d’automatisation et de robotisation et de réduire la pénibilité du travail.


Conclusion : Vers un nouvel abattoir ?

Oui, c’est bien ce qu’il promet. En déployant ces moyens, il pourra participer à reconstruire de nouvelles bases, et satisfaire acteurs et consommateurs. « Premier arrivé, premier servi ! »

La rédaction ALMA Performance


Merci à Thomas DURRIEU pour son expertise en matière de stratégie de financements publics


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